27 avril 2009
Terrasse de l’hôtel Rio Segundo, Alajuela, Costa Rica (18 h 40)
(21 avril) Alalah, que la nuit a été difficile. Pas facile de dormir dans une tente à 35 degrés, sans matelas, et où il y a à peine de la place pour deux. Je me suis fait réveiller souvent, parfois par les bruits étranges de la jungle, parfois par la pluie… Au matin, on mange, on range nos trucs, et on part. Je croyais bien faire un mettant ma chemise, mais plus tard je l’ai enlevée. Trop chaud. La balade a vraiment été sans histoire. Marche, marche, monte, monte, descend, dans une forêt tropicale épaisse et dans une humidité écrasante. On arrête souvent pour boire, et une fois pour manger. C’est assez épuisant, et les pauses sont les bienvenues. Plus on approche de la Sirena, et plus je m’inquiète parce que mes réserves d’eau descendent. J’en avais emporté environ trois litres. Je suis notre parcours sur mon GPS, mais je ne sais pas vraiment où se trouve le poste de la Sirena. Je choisis donc sur la carte un point près de la mer qui semble être à l’extension du chemin que l’on a déjà parcouru. Malheureusement, rendu à ce point, le sentier a bifurqué sur la gauche, longeant la côte à une distance d’environ 1 km, et ça sur 4 ou 5 km supplémentaires. Juste avant d’arriver à la Sirena, il commence à y avoir beaucoup plus d’animaux, maringouins compris.
À un même endroit, on a vu un tapir, une famille de sangliers et des singes!!!
Finalement, on arrive au poste de la Sirena. C’est un complexe de cabanes près d’une piste d’atterrissage qui s’étend jusqu’à l’océan. Je rentre dans le poste à toute vitesse après avoir enlevé mes bottes. Je cherche désespérément de l’eau! Quand j’en trouve, j’en bois plus d’un litre!
Maintenant, c’est le moment de s’installer et de « planter » notre tente. Pas vraiment planter, parce qu’en fait, il faut la monter sur une plate forme en bois recouverte d’un toit. On nous fournit même un matelas! Pendant qu’on monte la tente et qu’on prépare nos affaires, on voit qu’un bel orage se prépare. Ça va être beau. Une fois installés, on va s’installer avec les suisses sur la terrasse d’en avant pour regarder les éclairs et… les deux américains qui plantent leur tente dans le milieu du champ! Là, le suisse dit à l’américaine qu’un gros orage arrive, et que ça serait mieux s’ils étaient à l’intérieur, mais elle répond en expliquant que leur tente (croyez le ou non) est équipée d’une housse anti pluie, laquelle permet à l’intérieur de la tente de rester au sec, advenant une averse! Nous sommes abasourdis. Le comble, ils sortent leur linge mouillé, et ils l’étendent sur une corde, au milieu du champ, sous la lueur des éclairs de l’orage qui approche. On a bien rigolé.