11 avril 2009

11 avril 2009, 16 h 53 – Terrasse arrière du Vista Point B&B

Le 10 au matin, Walter m’a tiré du lit vers 6 h. Ce matin, on est supposé aller au Parc National du volcan Tenorio. On mange encore un bon déjeuner, on embarque dans le 4×4 et on décolle.

À quelques centaines de mètres de l’entrée de « l’hôtel », on prend une petite piste qui va en direction du parc. Quelle piste horrible. Défoncée. On a été là dessus pour au moins une heure. Tout le long je me disais : « Une chance que j’ai un 4×4, une chance que j’ai un 4×4 », quand à moment donné, dans un des pires bouts de la piste, je rencontre une Toyota Corolla!!! Bon, je me dis que tout est possible, finalement…

Après avoir crapahuté environ une heure, nous voici rendus à l’entrée du parc national. C’est une petite maison sur le bord du bois. Avant d’entrer dans le parc, il faut regarder une courte présentation de 5 minutes qui nous explique quoi faire et quoi ne pas faire. Ensuite, on se déplace vers l’entrée du sentier et on paie à une petite table, sous un arbre… 10 000 colones, c’est pas donné (20 $), mais bon, enfin…

On commence à marcher dans le petit sentier. Il fait très humide, et la végétation est épaisse. Peu de temps après, on voit un beau pic-bois.

Un beau pic-bois

Un beau pic-bois

C’est la seule vie animale qu’on verra ce jour-là. Étant donné que nous sommes la semaine sainte, le parc est bondé, et les gens font peur aux animaux. Pas de chance. J’espère que mes excursions de la semaine prochaine auront plus de succès. C’était quand même très beau. La première chose qu’on a vu est la « catarata ». Une immense chute d’eau qui tombe dans un petit lagon d’eau bleu ciel. Oui, elle était bleue, parce que la rivière est teintée d’une substance qui la rend bleu pâle.

La Catarata

La Catarata

Pour se rendre à la chute, il fallait prendre un sentier vers le bas. La descente vers la chute était assez périlleuse. Des centaines de marches qui me rappelaient celles de la dernière journée sur le chemin de l’Inca au Pérou… Oui, comme au Pérou, mes genoux ont encore souffert, mais cette fois-ci, j’ai pris de l’ibuprofène tout de suite. L’inflammation n’est jamais revenue.

J’ai pris plusieurs photos de cette cataracte, mais les angles d’où je pouvais prendre des photos étaient assez limités. Un autre visiteur m’a proposé de me prendre en photo devant la chute. (Probablement avait-il envie de jouer avec mon Kodak…)

La Catarata, vue d'un peu plus près

La Catarata, vue d'un peu plus près

Moi devant la cataracte. Il commence à y avoir du monde

Moi devant la cataracte. Il commence à y avoir du monde

Après m’être émerveillé, je suis remonté à l’endroit où Walter m’attendait. (Il trouvait ça un peu trop difficile pour son âge…)

La prochaine chose qu’on a vu sont les borbollones. Assez bizarre… Une espèce de petite crique dans la rivière (toujours bleue) d’où sortait un bouillonnement. Tout l’endroit sentait très fort le soufre. C’est que le volcan Tenorio est encore un peu actif et produit encore quelques phénomènes comme celui-là. Une pancarte à côté disait: « Danger, gaz toxiques », et aussi qu’il ne fallait pas se baigner parce qu’on ne connaissait pas les effets à long terme sur la santé.

Les Borbollones, ça a l'air de rien, mais ça pue!

Les Borbollones, ça a l'air de rien, mais ça pue!

La prochaine chose qu’on ait vu est le laguna azul (lagon bleu, tsé…)  Très joli encore une fois. À partir de ce moment, ça a commencé à être de plus en plus difficile de faire de belles photos parce qu’il commençait à avoir trop de monde…

Le prochain arrêt était encore très intéressant. C’est l’endroit où la rivière prend sa teinte bleue. Au beau milieu du ruisseau, on voit qu’il y a quelque chose, en un point distinct qui colore l’eau. Avant c’est tout clair, quelques mètres plus loin, c’est tout bleu! Impressionnant! C’est encore un effet du volcan.

L'encre

L'encre

Après ça, on était supposé aller voir les eaux thermales, mais on a laissé tomber parce que :

  1. Pas de costume de bain.
  2. Dans le fond, c’est juste de l’eau chaude.
  3. Il y avait trop de monde.
  4. Pas tellement ragoutante, l’eau bleue…

Donc on a quitté le parc et on est revenus par la piste infernale. Arrivé à l’hôtel, j’ai émis le désir d’aller voir le ruisseau en bas avec sa chute d’eau. Marlene, la soeur de Walter s’est arrangée pour que son fils Sergio et son petit fils viennent avec moi pour m’aider à la trouver, parce que hier, seul, je n’y suis pas arrivé avec les explications qu’on m’a données.

Donc on part tous les trois. Sergio ouvre la marche, tenant à la main une immense machette. « Cool! » que je me suis dit, ça faisait vraiment film d’aventures… L’anglais de Sergio est aussi bon que mon espagnol, donc entre les deux, on arrive à communiquer. J’apprend qu’il est agronome, et qu’il habite à Heredia, dans la banlieue de San José. C’est super parce qu’il connait très bien toutes les plantes qui nous entourent. Il me montre par exemple une plante aux vertus médicinales (qui guérit la fouerre), que les Indiens du coin utilisaient.

Son fils, lui, est pour le moins bizarre. Il a été victime d’un grave accident d’auto étant petit, et il en est resté schizophrène. Il est bien gentil, mais… bizarre. Il me dit qu’il voit dans le futur et qu’il comprend les animaux. Il prend aussi la pleine lune pour une super nova. Il me dit qu’il m’espionne quand je dors, et quand je reviens à ma chambre, il laisse souvent des poèmes sur mon lit… Je suppose qu’il n’est pas dangereux… on me l’aurait dit…

Finalement, on a pas trouvé la rivière. Sergio me dit qu’on pourrait aller se baigner dans le rio Zapote, dans la région d’Upala. On prend donc le 4×4 et on finit par trouver une place où il n’y a pas trop de monde. Il me dit que l’eau va être « très froide »… J’entre dans l’eau et je suis agréablement surpris, pas froide du tout! (Sergio n’avait pas l’air du même avis…) On jase de tout et de rien et on finit par rentrer.

Là, c’est drôle. On est tous les deux en bedaine dans le jeep, les vitres baissées, et moi je met l’A/C au boutte! (Parce qu’il fait VRAIMENT CHAUD!) Sergio, lui de son côté, il grelote. C’est vrai qu’il n’est pas habitué à avoir l’A/C dans l’tapis…

Peu aprèes, on revient à l’hôtel et on mange encore comme des cochons. C’est super bon, mais c’est toujours la même chose. Je ne m’en plains pas…

On parle de la sortie du lendemain. Je vais me coucher plus tôt ce soir, parce que demain, il faut se lever avant 6 h. À 20 h 30, je ferme la lumière. Je ne peux pas écrire dans mon journal parce que le jeune n’arrête pas de venir me tanner…

Le matin du 11, Walter vient me chercher un peu après que je me sois réveillé. C’est vrai qu’à se coucher si tôt, on se réveille avant le soleil…

On bouffe et on part. Aujourd’hui, on visite la lagune de Caño Negro. Walter me dit que ça va prendre environ une heure, et qu’il connait un raccourci. Ben le raccourci se révèle être une piste dans le même état que celle qui se rendait au volcan Tenorio.

Après un voyage très secoué, au bout d’une heure, on arrive dans le petit village de Caño Negro. Là, Walter essaie de me trouver un guide en bateau pour nous amener sur la rivière. On passe ainsi de maison en maison et on tombe finalement sur Napoleon qui accepte de nous amener pour 20 000 colones (40 $). C’est cher, parce qu’habituellement, il prend des groupes au complet, et nous sommes seuls. On voit que la crise financière frappe fort.

On part donc sur la rivière et on voit beaucoup d’animaux. Des aigrettes, des cormorans, des martin-pêcheurs, des caïmans, des iguanes.

Ne tombez pas à l'eau!

Ne tombez pas à l'eau!

Lézard sympathique

Lézard sympathique

Un oiseau à Caño Negro

Un oiseau à Caño Negro

Un oiseau à Caño Negro

Un oiseau à Caño Negro

Un oiseau à Caño Negro

Un oiseau à Caño Negro

À quelques reprises, on s’arrête pour débarquer pour aller voir les animaux de plus près. Une fois, on débarque, on traverse de l’autre côté pour se trouver près d’une lagune où il y a des milliers d’oiseaux. Ce sont des oiseaux migrateurs qui sont sur le point de repartir pour le Canada!!!

Selon Napoleon, la lagune s’est beaucoup desséchée… Là où on marche, il y a normalement 3 m d’eau. Le sol s’est desséché en créant plein de figures géométriques, et ça cale quand on marche dessus… Mes bottes et mes bas de pantalons sont maintenant officiellement très sales!!!

On se balade encore un peu sur la rivière et on rentre. Après avoir payé, Walter et moi sommes allés manger dans un soda, le même où on est allé prendre un café en attendant le bateau. Une omelette avec des tortillas maison chacun avec un jus de fruits pour Walter et deux bières pour moi.  Ça a couté 3 500 colones, càd, 7-8 $ pour deux avec deux bières. Au Canada, c’est ce que ça me coute pour une bière!

On mange, je paie, et on part. En chemin, on s’arrête chez Napoleon, parce que Walter lui a acheté une caisse de drôle de fruits qui poussent dans un arbre derrière chez lui. Je ne me rappelle plus du nom, mais ça a l’air d’une prune à l’extérieur et c’est mauve clair à l’intérieur. Le jus est blanc comme du lait et la chair colle aux dents. Ça pousse dans un arbre, très haut, et Napoleon les fait tomber avec une longue perche (6-7 m).

Le voyage de retour s’est déroulé sans histoire. Walter a dormi jusqu’à Upala (nous sommes passés par Upala, parce que cette fois, on a pas pris le fameux « raccourci »). À Upala, je m’achète pour 3 000 colones de cartes d’appel (1 000 colones chacune [2 $]), ce qui me donne en tout, 20 minutes d’interurbain au Canada. C’est très cher.

Donc, on est revenus à l’hôtel où j’ai niésé un peu et où j’ai mangé de bons tamales (sorte de pâte avec de la viande, cuite à la vapeur et enroulée dans une feuille de bananier).

Demain, je vais partir très tôt pour aller prendre mon couple de Parisiens à Alajuela. Marlene va embarquer avec moi.

Pendant que j’écrivais ceci, à la terrasse, le soleil se couchait sur la montagne et je l’ai photographié.

Une autre belle journée qui s'achève

Une autre belle journée qui s'achève

Deux petits garçons sont venus me voir, tout impressionnés par ma caméra. Avec mon espagnol un peu cassé, je leur ai montré les photos que j’avais prises aujourd’hui. Ils avaient l’air impressionnés par les caïmans. Bizarre, parce que me semble que c’est moi que ça devrait impressionner!!! Ils sont restés au moins 15-20 minutes à me regarder écrire et à fixer ma caméra. Bon, je vais maintenant aller photographier mes hôtes, paqueter mes affaires et aller me coucher.

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